Promenons nous sous la pluie [Kay]

A quoi ça sert de prendre un parapluie si il se casse quand on l’utilise ?! Je vous jure, y a des jours comme ça où l’on ferait mieux de rester couché bien au chaud sous les couvertures. Il m’arrive toujours des trucs pas possibles en plus de ça ! Je vous raconte. Je sors tout juste de l’immense immeuble qui abrite des célèbres reporters, des grands journalistes, tous issus du prestigieux journal le New York Times. Des cordes se mettent à tomber, la pluie me prenant au dépourvus juste lorsque je m’apprête à sortir de mon bureau après une journée épuisante où j’ai du enchaîner les réunions, calmer les esprits et pondre un article sur la situation politique en Iran alors que je n’y connais rien ! Enfin bref, j’appelle mon assistante et lui demande si j’ai laissé mon parapluie ici la dernière fois qu’il a plu, elle me répond que oui et va me le chercher. Un vrai petit ange cette femme je vous assure. Je la remercie en la gratifiant d’un sourire, je ferme mon bureau à clé et me dépêche de descendre en empruntant les escaliers histoire de faire un peu d’exercice et surtout parce que vu la chance que j’ai aujourd’hui je risquerais de rester coincé dans l'ascenseur. Je descends donc deux par deux les marches en veillant à ne pas tomber, avouez que se serait bête que l’on lise dans les journaux : « Jonathan Daniels, célèbre journaliste au Times, plusieurs fois récompensé, est décédé en glissant sur les marches, déboulant ainsi les 20 étages qu’il lui rester à descendre pour sortir de l’immeuble. Paix à son âme. » Se serait des plus ridicule comme mort. Assez parler de trucs morbides, au bout de quelques minutes je suis déjà devant les portes tournantes, vous savez ces grandes portes en vitres qui tournent sur elles même et qui glissent tellement lentement qu’un jour j’ai réussis à lire trois pages d’un bouquin en attendant de pouvoir sortir de ce tourniquet de verre !

Mais pour une fois et sûrement à cause de la pluie, ça tourne un peu plus vite et aussitôt sortir je déploies mon parapluie noir, en m’abritant dessous, direction mon appartement. Pourquoi je n’ai pas pris ma voiture ? Parce que j’habite tout près et que je ne la sors très rarement préférant la marche. Pourquoi je ne prends pas un taxi vu qu’il pleut ? Vous avez déjà vu un chauffeur de taxi vous ? Non parce que je n’ai pas non plus envie de finir égorger à l’arrière de ces immondes bagnoles jaunes à la suite d’un élan de folie de la part du conducteur, ou encore encastré dans un arbre parce que le chauffeur avait trop bu et qu’il n’avait pas vu l’indication de priorité à droite ! Oui, je tiens à ma vie. Et non je ne suis pas parano. Un brin prévoyant voilà tout. Oh et puis si vous êtes pas content c’est pareil, je me fiche de ce que les gens pense de moi et je fais ce que je veux avec mes cheveux et toc !

Je marche donc tranquillement en évitant de marcher sur un journal, ou sur une peau de banane, je vous assure ça n’arrive pas que dans les films puisque mon débile de frère a déjà glissé sur une peau de banane en plein Manhattan. Ne parlons pas de sujet qui fâche puisque je retrouve peu à peu ma bonne humeur perdue au fil de ma journée harassante. Mais le vent se leva subitement, je n’y fis guère attention en premier lieu, mais lorsque je sentis mon parapluie vibrer violement pour finir par se retourner carrément…Vous auriez du voir ma tête je suis sur que c’était comique ! Je jette le parapluie dans une poubelle, piquant un sprint jusqu’à mon immeuble qui se trouve à quelques mètres de là. Seulement, la pluie se mit à tomber beaucoup plus fort, une vraie averse déferla sur New York ! Je rentre avec fracas dans l’immeuble, mon imperméable noir complètement trempé, comme le reste de mes vêtements d’ailleurs. Je grogne en voyant que l’ascenseur est en panne, je me décide donc à monter à pied mais une fois devant ma porte, ruisselant d’eau, je m’aperçois que je n’ai pas mes clés et qu’en plus de ça il n’y a personne à l’appart’, c’est également le jour de congés du concierge.

Je pousse alors un soupir, lasse de ma situation, tout en passant une main dans mes cheveux mouillés, j’éternue légèrement, puis en désespoir de cause, je m’approche de la porte de ma chère voisine, c’est la seule qui doit être chez elle à cette heure ci. Peut être qu’elle aura de quoi me dépanner pour ouvrir cette foutue porte et si elle est de bonne humeur elle me laissera peut être entrer chez elle histoire de me sécher et de téléphoner. Hum…Non. Ca c’est impossible ! Mais je peux toujours essayer, au point où j’en suis-je ne pense pas tomber plus bas. Je sonne donc chez elle, attendant sur le pas de la porte, trempé de la tête au pied, desserrant ma cravate bordeaux et déboutonnant les deux premiers boutons de ma chemise blanche. Gardant mon long manteau noir par-dessus mon costume noir également, attendant patiemment que Kay vient ouvrir.

En ce moment, Kay avait de la chance. Elle avait réussi a négocier ses horraires afin de travailler au service de midi plutot qu'a celui du soir. Au moins, elle n'avait pas a trainer dans les rues de nuit. Elle n'aimait pas vraiment cela. Et puis, de travailler le midi lui permettait d'avoir le reste de la journée de libre. Aujourd'hui comme tous les autres jours de la semaine, elle avait fini a 15heures et arriva dans l'immeuble une demi heure plus tard. Quelques timides sourires a la blonde du premier étage qui bavardait avec Dieu sait qui dans le hall puis, la jeune femme s'était hatée de monter les cinq étages la séparant de son petit chez elle. Depuis le temps, elle s'y était habituée a les grimper jour après jours ces cinq étages, marches après marches... Si si, rassurez vous, il y a bien un ascenseur dans cet immeuble. Bon, il est assez souvent en panne mais, il y en a un. Mais, on ne peut pas dire que la jolie rouquine apprécie vraiment les ascenseurs. Elle n'aimait pas vraiment les espaces confinés. A part son chez elle. Elle préférait avoir de l'espace...

Une fois les cinq étages franchis, la jeune femme arriva enfin devant la porte 502. Elle attrappa son sac entre ses mains et se mit a farfouiller a l'intérieur afin d'y trouver son trousseau de clefs. Celui ci trouvé, elle glissa la petite clé dans la serrure et fut enfin chez elle. Elle se sentit enfin libre, prenant grand soin de bien refermer la porte d'entrée derrière elle. Ainsi que les huit verrous qui y étaient apposés. Après quoi, elle s'appuya dos contre la porte et poussa un profond soupir. Quelque chose se fit sentir contre sa jambe. Elle baissa les yeux et appercu le pelage blanchatre de Jamy puis, elle souria et se mit a lui parler. Elle avait tendance a ètre légeremment gaga avec son chat... Enfin bref, elle se baissa vers lui et le prit dans ses bras puis, se dirigea vers la cuisine pour servir un bol de lait au petit affamé... C'était ce qu'elle faisait tous les jours. Jour après jour. Toujours la mème routine. Rentrer, nourrir le chat. Allez s'assoeir sur la banquette couleur bordeau, zapper sur quelques chaines toutes plus ennuyantes les unes que les autres ... Puis, vers 17h30, elle allait se préparer un café. Aujourd'hui, elle ne manqua pas a cette habitude. Elle n'avait que 24 ans et deja elle vivait chaque jour selon une routine des plus ennuyeuse et elle se complaisait dans sa solitude....

En cette fin d'après midi, il pleuvait. La pluie qui s'abattait contre la fenètre faisait un sacré bruit. Sa tasse a la main, Kay ne put s'empécher de marcher vers la lumière du jour et d'aller s'appuyer contre le rebord de la fenètre. Elle resta la, immobile et songeuse, observant les gouttes glisser sur la vitre. De temps a autre, elle portait a ses lèvres le délicat nectar qui la tenait eveillé et tout en mème temps, son esprit s'évadait vers d'autres horizons, vers une autre époque, avant... Tout a coup, un bruit l'arracha a ses pensées en la faisant sursauter. Quelqu'un venait de sonner. La demoiselle hésita a aller ouvrir. Elle se demanda ce que l'on pouvait bien lui vouloir et, elle voulait rester seule. Elle finit par soupirer et marcha vers la porte, posant au passage sa tasse a moitié vide sur le comptoir séparant la cuisine de la pièce a vivre.

Bientot, elle posa sa main sur un verrou et l'ouvrit puis, sur un autre et ainsi de suite et, après quelques minutes, elle finit par appuyer sur la poignée de la porte afin de l'ouvrir... Elle se retrouva alors nez a nez avec... L'un des frères Daniels. Le problème avec ces deux la c'est qu'ils étaient jumeaux et qu'elle mettait toujours quelques instants avant de comprendre lequel elle avait en face d'elle. En l'occurence, celui des deu qui était devant elle était trempé de la tète aux pieds. Il ne pouvait pas rentrer chez lui se sécher et se changer au lieu de venir la déranger ?! Elle resta le dévisager avec un leger sourire aimable aux lèvres, attendant qu'il se décide a lui dire ce qu'il lui voulait...

La relation que j’entretenais avec Kay était plutôt compliquée. A vrai dire, je n’ai jamais vraiment su mettre un nom sur cette non relation. C n’est pas franchement évident à comprendre et c’est tout aussi difficile à expliquer puisque même moi je ne saurais répondre. Je l’ai rencontré pour la première fois le jour de son emménagement, après sa visite chez notre bon vieux et loyal concierge, qui sent l’alcool et qui possède un sens du goût inexistant, mais cessons d’épiloguer sur cet infâme bonhomme bedonnant à souhait. Je disais donc, qu’une fois dans l’ascenseur, elle faillit rester bloqué et par je ne sais quel miracle en appelant la lourde cabine faite d’acier, il s’était de lui même débloqué. Kay portait un énorme carton qui devait faire à vu d’œil le double de son poids, ce qui n’était pas évident pour une jeune femme de son gabarit, mais elle était caché par cette masse marron, beige, qui me gâchait la vue. En appuyant sur le bouton de mon étage, lorsque l’ascenseur se remit en marche, la jolie demoiselle perdit l’équilibre et le carton faillit lui tomber des mains…Mais au lieu de ça, il tomba, oui, mais sur moi ! J’arrive à le rattraper in extrémiste, c’est là que je pus confirmé la lourdeur de ce qui se trouvait à l’intérieur ! Après des excuses bafouillaient par sa part, un sourire moqueur et quelques phrases d’usage entre bons voisins, elle avait gentiment refusé de m’accueillir chez elle pour boire un café en discutant, en me refermant la porte au nez.

Depuis ce jour, on joue un peu au jeu du chat et de la souris, je suis plutôt blagueur, dragueur et accueillant, tandis que Kay est dans son genre souriante, timide et polie mais avec un degrés d’humour et de sympathie assez limité ! Je cernes assez bien les gens, une fille si jolie, si pleine d’esprit a du obligatoirement vivre quelque chose de particulier et de douloureux pour passer ses journées enfermés chez elle quand elle n’est pas au travail du moins. Je n’ai jamais vu personne entrer de chez elle, hormis son chat qui fait de temps en temps des visites chez moi en grimpant sur son balcon pour finir sur celui de ma chambre. Un bon prétexte pour rendre visite à ma très chère voisine. Elle a l’air d’y tenir en plus à son chat, qui, même si il est adorable, est assez lunatique, mais on est pas là pour parler de son chat en plus tout le monde s’en contrefiche je suppose ! Pauvre chat, si jeune et déjà rejeté par la société…Hum cependant je m’égare là.

Depuis ce fameux soir, j’avais envie de m’amuser et de décoincer un peu la jeune femme qui était très renfermée sur elle-même, c’est peut être cette part d’ombre et de mystérieuse qui m’attire tant chez elle-même si son physique est loin de me laisser indifférent bien sûr. Je ne vais pas vous mentir, c’est une belle femme et c’est ce qui attire l’œil dans les premiers temps, mais quand en général la femme en question n’a que la beauté, je m’en lasse très vite ce qui n’est pas le cas de Kay puisque je la taquine et la cherche depuis son arrivée dans l’immeuble, datant de quelques mois déjà. Mais le bruit des loquets qui se déverrouillent un à un me font sortir de mes pensées, je pense que c’est l’appartement le mieux protégé contre es cambrioleurs vu le nombre de verrous que Kay possède sur sa porte d’entrée ! Il y en a peut être un sur chacune de ses portes hein qui sait…Fin ça la rendrait plus parano et craintive qu’elle n’y parait alors je n’espère pas pour elle !

Moi aussi je suis content de te voir Kay, mais toi cache ta joie hein ça ferait tâche sur ton jolie minois ! Arrête de réfléchir, j’entends les rouages de ton cerveau jusqu’ici, c’est Jonathan et non mon pervers de frère Alexander, je ne suis pas non plus un délinquant sexuel échappé de l’asile venue te violer, détend toi.

Je lui fais de gros yeux suivit d’un sourire amical et moqueur en passant une de mes mains dans mes cheveux mouillés, laissant quelques gouttes d’eau perler sur mon visage légèrement bronzé. J’ai dis ça sur le ton de la plaisanterie, me moquant gentiment d’elle, à force elle devait en avoir pris l’habitude de toute façon je pense mais mon regard et mon sourire devraient la détendre quelque peu. Enfin, du moins je l’espère. Je finis par soupirer en grimaçant, avant de prendre une mine de chien battu, un petit air craquant et un sourire timide pour lui dire sur un ton plus doux que précédemment :

Tu pourrais pas m’offrir l’asile j’ai oublié mes clés et il n’y a personne chez moi. Je ne suis pas cleptomane non plus pour info’ !

Et oui, ca met du temps aouvrir huit verrous, quoi que depuis peu, elle en avait rajouté un... Ne sait on jamais, c'est plus prudent xD ... Mais bon, la porte avait enfin pu ètre ouverte, révélant l'un des voisin d'en face. Elle resta silencieuse face a lui, n'ayant que légéremment entre baillée la porte afin de pouvoir le regarder sans pour autant le laisser entrer ou appercevoir quoi que ce soit dans ledit apparetement. Vu l'humour a deux balles qui sortit de cette ravissante petite bouche, le frère en question ne pouvait ètre que Jonathan... Qu'est ce qu'il lui voulait encore ?! Nan mais vraiment, il ne comprenait pas qu'elle ne voulait pas de lui chez elle ?! Le jeune homme semblait avoir décidé de la draguer des le premier jour ou elle avait emménagé ici, c'était il y a six mois de cela... Il avait joué les dragueurs des ses premiers mots mais c'était montré bien sympathique et acceuillant avec elle. Cette après midi la, en sa compagnie, dans l'ascenseur, elle avait été vraiment mal a l'aise. Deja qu'elle n'aimait pas ètre enfermée dans un petit espace clos, ètre enfermé avec quelqu'un comme lui avait vraiment été dur. Mais, allez savoir pourquoi, il avait su la mettre a l'aise, la faire se détendre quelque peu ... Puis, il avait voulu venir boire un café chez elle. La jeune femme s'était soudain raidie. Elle était la, paisible et souriante a parler avec lui sur le pallier puis, elle s'était soudainement braquée, l'avait remercié rapidement puis, elle était rentrée précipitamment chez elle, lui refermant la porte au nez sans qu'il n'ait eu le temps de réagir... Nan mais oh !! Elle ne le connaissait méme pas, elle n'allait pas l'inviter chez elle...

D'ailleurs, a la refléxion, personne n'était encore entré chez elle depuis qu'elle avait emménagé ici... Et surement que personne n'y entrerait jamais... Enfin bref, revenons en a Jonathan qui jouait les chiens mouilllés sur le pallier. Il avait décidemment un humour qui laissait a désirer. Elle le regarda de travers et poussa un long soupir avant de lui lancer dans un soupir las...

T'es vraiment très drole tu sais !!

Monsieur se moquait légéremment de son coté parano mais si seulement il savait... Il ne se moquerait peut ètre pas autant. Elle l'aurait bien gifflé étant donné son humeur du moment mais, elle se retiendrait, ce genre de comportement ne faisait pas vraiment partit de son caractère. Il lui adressa une petite moue ce qui attendrit la jeune femme... Il lui annonca qu'il n'avait pas ses clés et ne pouvait donc pas rentrer chez lui... Elle arqua un sourcil d'un air réfléchit et finit par s'écarter de la porte pour la lui ouvrir et lui fit signe d'entrer... Et oui, elle avait beau ètre renfermée et peu acceuillante, elle n'en était pas moins gentille et compréhensive. Seulement, elle n'avait pas spécialement confiance en lui et aurait préféré ne pas se retrouver enfermée dans l'appartement avec lui mais bref...

- Jt'en prie, entres !! La salle de bain se trouve la bas si tu veux te sécher un peu ...

lui annonca t-elle tout en lui montrant la porte se trouvant dans le fond du tout petit appartement. Etant propriétaire des lieux, il savait probablement deja ou était la salle de bain de chaque appartement mais bon... Elle le regarda entrer tout en le suivant du regard, d'un regard méfiant puis, elle referma derrière lui, sans prendre la peine de verrouiller la porte pour une fois puis, elle reprit la parole...

- Jte prépare un café en attendant ?!

Lorsqu’elle ouvre je découvre d’abord un pied, enfin un bout de chaussette blanche, plutôt, en laissant glisser mon regard vers le haut, je vois son jean, plus la porte s’ouvre enfin s’entrouvre, plus je découvre la silhouette parfaite de Kay. Un débardeur noir et un gilet gris en guise de haut, un ensemble décontracté toute à fait mignon qui lui allait à ravir et vu le temps je soupçonne son appartement d’être chauffé ou alors n’est elle pas frileuse. En tout cas, moi je me les gèle, je commende légèrement à trembler, mes lèvres doivent être bleutés et je déteste ça d’ailleurs parce qu’il y a toujours un imbécile pour me demandé si j’avais mis quelque chose sur mes lèvres. Oui, je confirme tout les américains ne sont pas doté d’un cerveau, c’est déplorable et pitoyable, mais que voulez vous on ne peut pas tous être à égalité contrairement à ce que tout le monde s’évertue à croire et à répéter à longueur de temps pour se persuader eux-mêmes que c’est le cas. Enfin, ne commençons pas à philosopher sur ceux qui possède un esprit et ceux qui font semblant d’en avoir un, d’ailleurs c’est souvent là que l’on s’aperçoit de ceux qui savent mentir ou non, mais on pourrait continuer longtemps, que dis je, indéfiniment comme ça et je dois dire que je préfère, et de loin, admirer Kay que penser à ce genre de chose. Ca y est, j’ai la migraine.

Je fais un brin d’humour avant qu’elle ouvre la bouche histoire de la devançait, mais je grimace lorsqu’elle réplique que je suis très drôle, ça je le savais déjà mais bon ce n’est pas de ma faute si je fus rapidement obligé d’user de l’ironie et du sarcasme pour répondre convenablement à mon absent de père, à mon imbécile de frère, à mon adorable demi sœur…Euh pardon, à mon insupportable demi sœur, autant pour moi ! Enfin, tous ça pour dire que c’était dans mes habitudes d’être ainsi et qu’elle devait avoir l’habitude de mon humour, certes, particulier mais qui avait le don de détendre l’atmosphère quand il le fallait. Je réplique simplement en envoyant quelques gouttes d’eau avec ma main sur le visage de Kay :

Tu pourrais au moins faire semblant d’apprécier hein !

Je finis par lui tirer la langue, oui, oui, vous ne rêvez pas, un homme approchant la trentaine venait de montrer pour seule réplique, seule répartie…Sa langue. J’essais de l’attendrir avec une bouille angélique et pathétique, parce que je suis en train de mourir de froid sur le pallier et que pour une fois ma demande n’est pas une tentative de drague mais bel et bien un besoin. Sinon je vais devoir attendre dans le couloir l’arrivée de mon frère ou de ma demi sœur et je n’ose même pas imaginé leurs commentaires, et si ça arrivait c’est là que j’aurais une sérieuse migraine parce qu’ils sont lourds quand ils s’y mettent je vous assure. Mais à mon grand étonnement, elle s’efface en ouvrant un peu plus la porte pour me laisser entrer chez elle. J’ouvre légèrement la bouche en la regardant, ne sachant du coup plus trop quoi dire. Je passe ma main derrière mon crâne en me grattant, je lui souris en guise de remerciement suivit d’un hochement de tête et j’entre en la regardant, puis je tourne la tête en regardant autour de moi observant ainsi l’appartement de Kay.

Euh…Oui je veux bien un café merci.

On peut comprendre que je sois déstabilisé par un changement radical de comportement de la part de la rouquine, je me dirige tout de même vers la salle de bain et j’y entre dans fermer la porte derrière moi, enlevant mon long manteau pour l’essorer rapidement et le posé en hauteur pour qu’il sèche un peu avant de m’en occuper chez moi. Je défais ma cravate également, la pliant soigneusement, enlevant par la suite mes chaussures et mes chaussettes que je pose en dessous de mon manteau, pendu à la porte. Je sors ma chemise de mon pantalon, même si je suis trempé, la chaleur dans l’appartement et la masse de vêtement en moins, je me sens déjà beaucoup mieux.

Mais c'est que Jonathan était vraiment très drole. Voila qu'il venait de gicler de l'eau sur le visage de Kay. D'un revers de la manche, elle s'était essuyée les quelques goutellettes d'eau tout en l'écoutant lui dire qu'elle pourrait au moins faire semblant d'apprécier son humour. Humm... Nah, pas envie. Sérieusement, elle n'avait pas vraiment envie de faire semblant de le trouver drole, sa dernière phrase laissait tout de mème a désirer. Elle était parano et voulait rester enfermée chez elle, elle n'aimait pas recevoir de la visite, elle voulait rester seule et lui, il blaguait la dessus... Non, vraiment elle ne voyait pas ou était l'humour la dedans !! Bah quoi ?! Oui, miss WoodWard est de mauvaise humeur et alors? Elle était tranquile dans son appartement et monsieur vient la déranger avec son humour laissant a désirer... Elle l'aurait bien laissait dehors, la sur le pas de la porte a se les geler, trempé et dégoulinant d'eau de pluie mais non, elle restait humaine et avait le coeur sur la main. Et puis, il n'était pas méchant, il s'était toujours montré aimable et gentil avec elle, il avait toujours tenté de la faire rire ou tout du moins sourire... Alors oui, elle allait faire une exception et le laisser entrer chez elle, le laisser pénétrer dans son petit espace clos ou seul Jamy ( le chat pour ceux qui ne suivent pas xD ) était le bienvenue en temps normal...

Juste avant qu'elle ne le laisse entrer dans l'appartement aux tons sombres, le jeune homme lui avait tiré la langue. Non mais quel preuve de maturité... Enfin, cela l'avait faite sourire et c'était deja un exploit de la part de Jonathan d'avaoir réussi a faire sourire Kay d'un sourire autre que simplement aimable et courtois. Enfin bref, le voila enfin dans l'appartement. Kay le regarda se diriger vers la salle de bain tout en lui demandant s'il voulait un café, proposition qu'il avait acceptée. La jeune femme retourna donc dans la cuisine et attrappa la cafetière. Le café était encore chaud, elle venait de le faire quelques minutes avant qu'il ne sonne. Elle n'eut qu'a tendre les bras vers le placard pour lui attrapper une tasse et y déverser le doux nectar. Elle laissa alors la tasse sur le rebord du comptoir et leva les yeux vers la porte de la salle de bain que Jonathan avait laissée ouverte. Sans savoir pourquoi, elle resta la a l'observer dans le reflet du miroir qu'elle appercevait d'ou elle était... Elle croisa alors le regard du jeune homme dans ledit reflet et se sentit soudainement très mal a l'aise. Elle baissa rapidement les yeux et attrappa sa propre tasse de café puis, contourna le petit comptoir afin daller s'assoeir sur l'un des hauts tabourets, tournant ainsi le dos a la salle de bain ou se trouvait encore mister Daniels...

Son appartement était petit, c’est vrai mais en même temps lorsque l’on habite seul on a pas besoin d’une superficie immense et je trouvais le tout mignon. La décoration, les couleurs dans les tons sombres, la chaleur, d’ailleurs bien vite je fus rejoins dans la salle de bain par le chat ! Je souris amusé et attendris par cette petite boule de poil plutôt hostile comme sa maîtresse mais qui se révèle être une adorable bête quand il vous connaît, en tout cas après de nombreuses griffures il a l’air de s’être habituer à moi puisqu’il se frotte contre mon pantalon. Mais au contact de son doux pelage contre mon vêtement mouillé, il hérissa un peu ses poils, je grimace en riant légèrement puis je le caresse un peu après avoir accroché mon manteau, histoire de me faire pardonner pour les poils qu’il s’est mouillé en se frottant contre moi. Jamy ronronne doucement puis file rejoindre sa maîtresse une fois mes caresses terminés, c’est en me relevant que j’aperçois le reflet de Kay dans la glace. Nos regards se croisent, prouvant ainsi qu’elle m’observe depuis un certains moment, sa gène et sa timidité me font sourire et me charme un peu plus. Ma chemise blanche me colle au torse, et mon pantalon trempé est tout aussi étroit, je me gratte alors la tête en regardant autour de moi avant de sortir la tête de la salle de bain pour demander à Kay, qui est à présent dos à la salle de bain, assis sur un tabouret :

Dis, tu aurais une serviette à me prêter pour que je puisse me sécher le visage et les cheveux s’il te plait ?

Dis je d’une voix douce, pour finalement la rejoindre en marchant pied nu, d’un pas tranquille, me penchant sur le côté pour apercevoir les légères rougeurs sur ses joues, qui s’estompent peu à peu. Je garde mon éternel sourire, m’accoudant au bar, attendant une réponse de sa part, j’aperçois alors une tasse de café fumante juste devant moi, je m’en empare d’un geste calme en répliquant poliment et gentiment :

Merci pour l’accueil et le café. Je sais que tu n'étais pas obligé de le faire et que tu n'aimes pas trop acceuillir d'inconnu chez toi mais je t'en fais pas je ne t'embêterai pas longtemps, mon frère ou ma demi soeur ne tardera pas à rantrer vu l'heure.

Je lui fais un clin d’œil amical et complice avant de souffler sur le liquide noir qui à l’air plutôt chaud, je voudrais éviter de me brûler, je n’aurais pas l’air franchement intelligent si ça arriver ! Je trempe délicatement mes lèvres dans le breuvage, très bon café, j’en bois une gorgée qui me réchauffe quelque peu puis je repose la tasse sur le comptoir m’apprêtant à repartir dans la salle de bain pour me sécher un brin. Je passe ma langue sur mes lèvres pour recueillir le café qui s’y était déposé, regardant à nouveau Kay avec un sourire appréciateur, signe que j’aimais le café.

Kay tournait lentement la petite cuillère se trouvant dans sa tasse, regardant le frigo juste la, devant elle. Elle était legeremment stréssé de savoir Jonathan chez elle mais, elle tentait de penser a autre chose, de chasser cette idée de son esprit, de ne pas s'inquiéter de sa présence... Soudain la voix de mister Daniels s'éleva au milieu du silence. Il en avait d'autres des questions stupides dans le genre a lui poser. Il était dans une salle de bain, bien sur qu'il y avait des serviettes. Elle se retourna lentement afin de lui faire face pour lui indiquer le placard dans lequel se trouvait les serviettes mais, a sa grande surprise, il se tenait juste la, derrière elle. Il semblait plus décontracté qu'a son arrivée ici mais toujours aussi trempé, elle resta le regarder, silencieuse. Il attrappa la petite tasse beige se trouvant devant lui et se mit a la remercier. Il lui annonca ensuite qu'il savait a quel point elle n'aiamait pas accueuillir des 'inconnus' chez elle et qu'il ne tarderait surement pas a partir... Puis, il but quelques gorgées de café. Miss WoodWard ne l'avait pas quitté des yeux. Elle n'était pas très bavarde en temps normal mais la, elle était carrément mal a l'aise et avait envie de sortir de son propre appartement. Il se trouverait surement de quoi se sécher tout seule non ?! Bon c'est vrai que ce ne serait pas vraiment une preuve d'hospitalité et qu'au fond, elle l'aimait bien... En fait, a la réfléxion, elle aimait beaucoup sa compagnie mème si cela la mettait mal a l'aise. Elle n'avait pas plus envie que ca de partir en fin de compte !! Il se passa soudain la langue sur ses lèvres puis lui adressa un sourire. C'est a ce moment la qu'elle se rendit compte qu'elle le dévisageait depuis un bon moment deja. Elle se leva de son tabouret et le regarda droit dans les yeux puis, d'une voix assurée et douce, elle annonca...

- Je n'y ai été pas forcée c'est vrai mais voila je ne me voyais pas te laisser mourir de froid sur le pallier et puis... Il ne me semble pas que tu sois un inconnu ...

Elle détourna légéremment le regard, posant ses yeux couleur noisette sur Jamy qui venait de grimper sur le comptoir puis, d'une voix plus hésitante, elle continua sa phrase...

- En fait, il me semble mème que tu sois l'une des personnes avec qui je parle le plus ici...

Elle reposa les yeux sur Jonathan et lui adressa un timide sourire puis, se sentant toujours aussi mal a l'aise, elle chercha a fuir ce début de sérieux dans la conversation. Elle se dirigea vers la salle de bain tout en annoncant qu'elle allait lui chercher de quoi se sécher ... Une fois dans la salle de bain, elle farfouilla dans le placard et en ressortit une serviette blanche puis, elle jetta un oeil dans son reflet dans le miroir, se trouvant éxtrémement pale... Elle soupira légeremment, se disant que c'était ca de rester enfermée a longueur de temps, qu'elle ne risquait pas d'avoir bonne mine en ne voyant jamais le soleil mais... Qu'importe, elle était mieux enfermée ici plutot que dehors, tant pis si du coup elle avait mauvaise mine !!

Deux minutes plus tard, elle était de retour dans la pièce a vivre ou Jonathan était resté... Elle ne souria que très légeremment en lui tendant la serviette puis, elle attrappa sa tasse de café et se rasseya sur le haut tabouret, songeuse...

En passant de la salle de bain au salon, j’en profite pour détailler un peu son appartement, c’est la première fois que j’y rentre et peut être la dernière, alors j’essais de retenir tout els détails que je peux. Non je ne suis pas un psychopathe. J’aime juste me souvenirs des choses précisément et comme je possède une excellente mémoire j’en profite autant que possible. Je sens bien que ma présence ne l’a mets pas du tout à l’aise, si elle reste enfermée autant se n’est sûrement pas par plaisir et ça cache quelque chose ce comportement, mais pour le moment je n’en cherche pas plus. Je sors peu à peu de ma contemplation pour venir aux côtés de Kay qui sursaute légèrement surprise par ma proximité, sûrement s’attendait elle à ce que je sois encore dans la salle de bain une fois retournée. J’étais donc si silencieux pour qu’elle ne remarque ma mon déplacement ? ou alors était elle trop absorbé dans ses pensées ? Enfin, quoiqu’il en soit, après avoir fait un brin d’humour pour qu’elle se sente un peu mieux et après avoir goûter son délicieux café, je l’écoute en restant accoudé au comptoir, les sourcils légèrement froncés sans pour autant quitter mon éternel sourire en coin. Je rêve ou en quelques phrases elle venait d’avouer qu’un gros elle m’aimait bien ? Je reste surpris, légèrement sur le cul comme on dit, par cette révélation si soudaine et spontanée que je ne su quoi dire. Je la regarde s’éloigné en rougissant presque d’avoir avouer cela, puis je réfléchis avant de me pencher pour la voir se regarder dans le miroir en soupirant. En la voyant revenir je prends la serviette qu’elle me tend que je lui glisse à l’oreille, sur un ton doux et bas, comme si je lui chuchotais un secret.

Ton teint de porcelaine te va à ravir, tu es magnifique n’en doute pas…

Sans un mot de plus, souriant simplement comme à mon habitude je finis par me rendre à nouveau dans la salle de bain en l’imaginant encore plus mal à l’aise et rougissante, mais ne voulant pas aggraver la situation j’avais préféré m’éclipser, le chat sur mes talons ! Je ne prends toujours pas la peine de refermer la porte derrière moi. Je déboutonne ma chemise et la mets à sécher avec le reste de mes affaires, je me baisse pour retrousser les jambes de mon pantalon, me faisant ainsi une sorte de bermuda avec un pantalon à pince noir ! Je passe ensuite la serviette sur mon torse, mon dos et mes bras, enlevant ainsi le gros de l’eau, mon corps se réchauffant peu à peu au contact de l’air chaud qui se dégageait d’un des radiateurs présents dans l’appartement. Je ressort torse nu, le torse sec, en train de me sécher les cheveux avec ma serviette.

Merci pour la serviette au faite, j’ai mis mes affaires dans ta salle de bain près du radiateur pour qu’ils sèchent rapidement. Ca fait quelques mois qu’on se connaît et je ne sais pratiquement rien de toi, je suis de nature curieux et la première question qui me vient à l’esprit c’est que fais tu dans la vie ? Etant donné qu’on ne te voit pas souvent.

Je lui souris amicalement, je ne cherche pas à la brusquer, le mets la serviette blanche autour du coup, tenant chaque bout avec une de mes mains. Pour finalement au bout de quelques secondes la lâcher afin de prendre ma tasse de café dans mes mains en m’installant sur le tabouret aux côtés de Kay, la tasse toujours fumante réchauffant mes mains. Je bois un peu en ne quittant pas la jeune femme des yeux, cherchant juste à établir un lien de confiance, pas totale bien sûr, mais juste pour qu’elle puisse enfin se sentir bien et elle-même.

Après avoir reprise ma tasse entre mes maisn et m'ètre rassise sur le tabouret, je repose mon regard sur Jamy qui ronronne en nous regardant tour a tour. D'habitude, il est comme moi, il ne se laisse pas approcher facilement mais, la présence de Jonathan ne semble pas vraiment le déranger, au contraire... Je porte ma tasse a mes lèvres. Le café n'est plus aussi chaud. Il ne réchauffe mème plus mes mains. Mais tant pis, je le bois quand mème. J'entends soudain un leger murmure contre mon oreille. Sa voix. D'un ton doux, il venait de me dire que j'étais magnifique. Sans m'en rendre compte je venais d'esquisser un large sourire tandis que mes joues s'empourpraient. Et non, ce n'est pas tous les jours que l'on me fait un tel compliment. Je fais comme ci de rien n'était. Je ne bouge pas d'un millimètre. Je ne veux rien laisser paraitre. il s'éloigne, retournant dans la salle de bain. Allez savoir pourquoi, le chat le suit. Il a l'air d'avoir adopté le jeune homme. Je les suis du regard puis finis par hausser les sourcils, me replongeant dans mes pensées tout en finissant les dernières gorgées de ce si doux nectar... Quand j'y pense, j'en bois surement trop du café. Mais c'est ce qui me permet de dormir. J'ai tant de mal a trouver le sommeil, les cauchemards m'envahissant sans cesse. La caféine est ma seule alliée pour affronter toutes ses longues nuits et journées. Certaines de mes connaissances vous diront méme que si je suis si stréssée c'est a cause de tout ce que j'ingurgite de café mais ils se trompent...

A présent ma tasse est vide. La cafetière aussi il me semble. Je pousse un leger soupir las, m'apprétant a me lever pour aller en refaire... Et oui, je n'ai pas eu ma dose de café pour la journée la ! C'est en me levant que je me retrouve nez a nez avec Jonathan de retour dans la pièce principale... Enfin, nez a nez, facon de parler hein ! Je suis plutot nez a torse la hein. Monsieur avait vraiment décidé de se mettre a l aise, bientot il allait se mettre en boxer et se vautrait dans le canapé tout en attrapant la télécommande si ca continuait -__-' ... Mais bon, j'oublis rapidement ma mauvaise humeur, contemplant son torse. Et oui, je n'en reste pas moins une femme hein et, je ne peux pas dire le contraire, mister Daniels est plutot bien foutu xD... Enfin bref, je m'égarre un peu la. Reprenons nos esprits, ne nous laissons pas distraire par ce... par Jonathan !! Avec tout ca je ne sais plus ce que je raconte... J'ai carrément perdu le fil de l'histoire... Ah nan voila, je disais donc que Jonathan était de retour dans la pièce, il se frottait les cheveux avec la serviette tout en me remerciant une nouvelle fois. Pour lui avoir prété une serviette cette fois. Humm... Il pensait peut ètre que j'allais le laisser tout trempé et frigorifié dégoulinant de flottes partout sur le parquet ?! Il a cru que j'étais si sauvage et inhospitalière que ca ?!

Rahhh le voila qui repart dans un long blabla afin d'engager la conversation avec moi... Je l'écoute patiemment me demander ce que je fais dans la vie tout en contournant le petit comptoir pour rejoindre la machine a café. En tant que propriétaire ou fils de propriétaire... Enfin un truc comme ca quoi... Ne devrait il pas deja savoir ce genre d'informations sur les locataires ?! Bah oui, logique, on vous demande toujours quels est votre métier et quels sont vos revenus avant de vous faire signer un bail... J'ouvre la cafetière afin de changer le filtre puis, je lève les yeux vers Jonathan qui bois tranquilement son café tout en me regardant. Je rabaisse les yeux afin de regarder ce que je fais en remplacant l'ancien filtre par un nouveau puis, je finis par répondre.

- Je suis serveuse dans un restaurant deux rues plus bas... Voila, c'est tout !! C'est tout ce que je fais de ma vie !! Passionnant n'est ce pas ?!

Oui, je suis sur la défensive et alors ?! Je n'aime pas la curiosité, je n'aime pas qu'on cherche a me connaitre, je ne suis pas du genre a chercher a sympathiser avec qui que ce soit et encore moins avec ce genre de mec... Avec aucun mec en fait a la reflexion !! Je n'adresse a Jonathan aucun regard, trop occuppée a remplir le filtre de café, je ne cherche pas spécialement a le vexer ou a ètre méchante, cela ne me ressemble aucunement... Je veux juste établir une certaine distance entre lui et moi...

Ce chat m’aimait vraiment hein, ça c’est à force de lui donner du lait à boire quand il vient squatter chez moi, mais il a vite comprit qu’il fallait pas s’aventurer dans le reste du duplex pour ne pas croiser les deux abrutit que j’ai en guise de colocataires, mon frère jumeau Alexander et ma demi sœur Ana’, oui mais non je ne dirais pas son nom en entier je ne sais ni l’écrire, ni le prononcé alors comme ça c’est fait. De toute façon, je vois pas du tout ce que c’est deux là viennent faire dans l’histoire, ne pensons pas à ce genre d’individus néfastes pour ma santé et qui empiètent trop souvent dans mon espace vital. Enfin, assez parlé d’eux, j’en étais au chat qui me suis un peu partout, et qui grimpe sur le lavabo pour se lécher la patte, s’arrêtant soudain en penchant la tête sur le côté, les oreilles dressées. Je souris attendris et me penche à son niveau, jetant un coup d’œil à sa maîtresse alors que je lui parle (oui je sais ce n’est qu’un chat mais je parle à qui j’ai envie et puis vu la grande conversation que possède Kay, je suis bien obligé de parler avec le chat). Je murmure donc tout doucement pour ne pas que Kay entende, me confiant en quelque sorte à cette petite boule de poil :

Dis moi, qu’est ce que cache ta maîtresse hein ? Pourquoi est elle aussi renfermée sur elle même, distante et sur la défensive ?

Le chat se contente de me regarder, je finis par secouer la tête, amusé, caressant tendrement le pelage sur la petite tête de l’animal avant de me redresser en finissant de me sécher pour enfin sortir de la salle de bain. Oui, je suis conscience qu’être à moitié nu chez une fille qui nous invite dans son appartement pour la première fois, et encore, par la force des choses, n’est pas franchement une chose à faire. Mais si j’étais entré chez elle se n’était pas pour jouer au monopoly parce que je m’ennuyer chez moi devant mon plasma, mais bien parce que j’étais en train de mourir de froid dans le couloir et que j’avais besoin d’enlever ses vêtements complètement imbibés d’eau.

J’essais d’engager la conversation un peu maladroite, cette femme à le don de me faire perdre mes moyens, j’ai toujours peur de me prendre un vent quand je lui adresse la parole. Heureusement que j’ai le soutiens du chat qui saute agilement sur la chaise om était assise précisément Kay avant lui pour y prendre appuie et sauter à nouveau mais sur le comptoir cette fois ci. J’avais vraiment du mal à cerner cette demoiselle, elle soufflait le chaud et le froid, un coup elle m’avoue qu’elle m’apprécie et puis la question d’après elle m’envoie presque boulet en répondant sur le ton de l’ironie. C’est moi ou elle ne sait pas où elle a mal comme on dit ?! J’aimerai réussir à la comprendre, à la cerner, mais c’est beaucoup plus difficile que je ne l’avais imaginer, tout en la regardant faire son café je finis par me perdre dans mes pensées en fixant finalement le liquide noir chaud et délicieux présent dans ma tasse. C’est fou ce qu’un rien nous absorbe lorsque l’on perd contenance et assurance, mais je me remets vite en relevant la tête vers elle, j’emplois le même ton qu’elle précédemment le sourire en plus pour ne pas que Kay le prenne mal.

Hum…En effet, c’est passionnant. Et tu n’aimes pas faire quelque chose de particulier de tes journées ? Lire, écrire, dessiner ? J’en sais rien moi, tu aimes regarder de bons films à la télé. Je sais que je suis curieux, mais tu m’intrigues vraiment, ça en devient troublant et je n’aime pas trop perdre ma confiance en moi alors je cherche à comprendre.

Je suis d’un naturel franc, c’est avec une certaine désinvolture que j’ai dis, non pas pour la faire réagir ou l’énerver, encore moins pour la braquer, mais simplement parce qu’à chaque fois que je faisais un pas en avant, elle en faisait deux en arrières et comme ça, ça ne peut pas marcher. J’en viens même à me demander si elle a vraiment envie de tisser des liens avec qui que se soit, je devrais peut être m’éloigner d’elle avant de m’y attacher…Et puis trop de mystère, ou trop de secret, tue le charme qui les accompagne…

Je ne veux pas le regarder, je ne veux pas lever les yeux vers Jonathan. J'ai trop peur de me surprendre a avoir envie de parler pendant des heures avec lui, trop peur d'avoir envie de le connaitre, trop peur d'avoir envie de le laisser me connaitre, trop peur de m'attendrir... Tout a l'heure, il y a de cela a peine quelques minutes, je me suis montrée trop gentille avec lui. Enfin, trop gentille, c'est une facon de parler. Je me suis attendrie. Je lui ai sous entendu que je l'appréciais et qu'il était le bienvenue ici. Je l'ai laissé croire qu'il pouvait essayer d'apprendre a me connaitre. Grave erreur de ma part. Je me concentre ce que je fais, versant une a une des cuillérés de café dans le filtre puis je me tourne pour attrapper la bouteille d'eau quand la voix de mister Daniels se fait de nouveau entendre. Le début de sa phrase ne me plu pas du tout. Je me raidis tout en entendant ses paroles. Je reste la, immobile fixant la petite cafetière couleur ocre. La bouteille elle aussi reste figée, suspendue au dessus du vide, retenant son contenu... Tout a coup, je relève légeremment la tète vers Jonathan, lui adressant un regard noir puis, je lui répond du tac au tac sans lui laisser le temps de finir sa phrase

- Nan, je n'aime pas dessiner, ni mème écrire, chanter, danser, cuisiner ou quoi que ce soit d'autre !! J'aime ètre tranquille et seule !! Cela te convient il comme réponse ou comptes tu continuer ton interrogatoire encore longtemps ?!

Je lui adresse un sourire hypocrite avant d'enfin me décider a faire couleur l'eau dans le récipient prévu a cet effet. Jonathan en profite pour finir sa phrase et lm'annonce de but en blanc que je l'intrigue, le trouble et lui fait perdre sa confiance en lui... Ja manque alors de lacher la bouteille d'eau. il faut dire que je ne m'attendait pas vraiment a une telle révélation de sa part. Je ne pensais pas que je le déstabilisait. Au contraire, pour moi, c'était plutot l'inverse. La preuve, il est l'un des seuls avec qui j'accepte de parler, le seul que j'ai accepté de voir entrer dans mon appartement... Preuve qu'il ne me laisse pas indifférente malgrès ce que je veux bien laisser appercevoir. Enfin, je ne vais tout de mème pas aller jusqu'a dire qu'il me fait perdre ma confiance en moi parceque justement c'est le fait qu'il me mette si mal a l aise et qu'il me trouble autant qui me donne tant de confiance en moi pour lui répondre aussi froidement, ce que je ne ferais pas en temps normal... Il cherchait a comprendre ?! Mais a comprendre quoi ? Que je n'ai pas envie de parler ? Que je préfére rester seule ?!... Je ne sais plus quoi penser. Me voila moi mème complétement déstabiliser. je fais tout d'abord comme si de rien n'était, refermant la bouteille d'eau puis, la posant a coté de moi sur le compoir. Mais, je ne peux pas faire semblant de ne rien avoir entendu. Les derniers mots de Jonathan trottent dans ma tète et me font réfléchir. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire et pourtant, les mots se mettent a sortir de ma bouche malgrès moi...

- Tu sais, ca fait un petit moment que je n'ai pas vraiment parlé avec qui que ce soit, je me contente de sourire, d'ètre aimable, d'adresser quelques bonjours par ci, par la... Les formulles de politesse d'usage pour les clients du restaurant... Mais, ne me demandes pas de parler de moi, ne me demande pas de me réveler ou de me confier ou je ne sais pas... Je sais que pas mal de monde dans l'immeuble me considère comme une ombre que personne ne connait et qui ne sort jamais mais... C'est ce que je suis, il n'y a rien de plus a savoir sur moi !! Je ne suis qu'une ombre !! Et ma vie n'a rien de bien passionnant ...

Je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a peu à peu une tension qui se créé entre nous sans que je comprenne pourquoi et comment. Je garde la tasse de café encore chaude entre mes mains tout en réfléchissant, évitant de trop regarder Kay qui n’aime pas trop ça apparemment. J’ai vraiment du mal à la comprendre, je savais qu’elle était discrète, presque timide et renfermée sur elle-même mais de là à m’ignorer complètement en préférant préparer son café plutôt que d’affronter mon regard, je trouve ça un peu extrême comme comportement. Je sens qu’elle a peur…Oui, mais peur de quoi ? De moi ? Que j’arrive à l’atteindre ? Que j’arrive à trouver une faille dans le mur qu’elle s’est elle-même créé au fil des années ? Elle est si dure à l’extérieur et pourtant si fragile, je le ressens, elle n’a pas besoin de parler, il me suffit d’un regard pour voir ce qu’elle veut cacher, une faiblesse, une fêlure, tout au fond d’elle qui ne cesse de grandir et qu’elle n’arrive pas à refermer. Alors au lieu de soigner le mal par le mal, elle préfère essayer d’oublier, se réfugier chez elle, ne plus s’attacher à personne, ne plus laisser l’occasion à quelqu’un de lui faire du mal…Mais bien sûr ! C’est ça !
Mais je n’ai pas le temps d’aller jusqu’au bout de mes pensées puisqu’à peine j’eus ouvert la bouche, quelle me coupe en plein milieu, mais ce qui m’a le plus surprise c’est le regard qu’elle m’a lancée. La suite vous l’aurez comprit, elle s’est braquée et tout ce qu’elle dit n’a aucune valeur pour moi à partir du moment où elle est sur la défensive puisque tout ce qu’elle dira sera sarcastique. Quand elle me fait son beau sourire hypocrite, je manque de m’étouffer en avalant ma dernière gorgée de café, j’avais vraiment été loin pour qu’elle ose me faire ça ?! Je repose alors la tasse sur le comptoir tout en la regardant sans sourire cette fois, non pas parce que j’étais énervé ou vexé mais tout simplement parce que je n’en avais pas envie à ce moment.

Je ne suis pas flic, je suis juste quelqu’un de curieux qui essais de te connaître un peu histoire de parler et de te faire sourire puisque tu souris si rarement. Moi j’aime bien te voir sourire, mais la prochaine fois épargne moi le sourire hypocrite s’il te plait. Si tu aimes être seule, je devrais peut être partir.

J'avais dis cela sans reproche, sans animosité, d'une voix calme et posé prouvant ainsi à mon interlocutrice qu'il n'y avait rien contre elle dans ma démarche mais je n'aime pas m'imposer et c'est déjà assez gentil de sa part de m'avoir permis de me réchauffer un peu. Point trop n'en faut, je ne voudrais pas abuser surtout si elle se sent mal à l'aise en ma présence. Je descend de mon tabouret alors que le chat descend lui du comptoir pour se frotter à mes jambes et ensuite aller voir sa maîtresse, je passe la serviette sur mes cheveux une dernière fois et la pose sur le comptoir près de ma tasse de café. Mais avant de partir, je finis la fin de ma phrase de tout à l’heure en lui avouant qu’elle me trouble, qu’elle me fait parfois perdre mon assurance et que je veux juste chercher à comprendre, à la comprendre tout simplement et que derrière tout ça il n’y a rien de méchant. Je m’apprête à repartir dans la salle de bain pour prendre mes affaires, mais Kay me prend de cours en me parlant d’une petite voix mal assurée, le regard dans le vide, je me retourne alors et la voir comme ça me fend le cœur. Je la rejoins donc en mettant une petite distance entre nous même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque de la prendre dans mes bras pour qu’elle puisse se laisser aller en laissant couler les larmes qu’elle n’a jamais pu verser dans les bras de quelqu’un. Elle m’annonce en gros qu’elle n’a plus personne, qu’elle n’ouvre la bouche que par politesse et qu’elle ne veut pas parler d’elle, se confier à moi, qu’elle n’est qu’une ombre…Mais c’est faux !

Kay…Tu n’es pas qu’une ombre, tu es une personne à part entière, je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour que tu deviennes ainsi et je ne chercherais pas à comprendre si tu ne le veux pas. Mais ce que je veux c’est te connaître toi, pas ton passé ou ce que tu ressens si tu n’as pas envie d’en parler, je ne te demanderais pas de te confier mais si tu as besoin un jour je serais là…J’aimerais juste réussir à te faire sourire, à te faire oublier ce qui te fais tant de mal, je cherche juste un moyen pour que tu sois bien et pas seulement quand tu es seule dans ton appartement avec ton chat. Et encore, je ne suis même pas sûr que tu y sois bien au fond, mais là encore ne crois pas que je te juge, je ne l’ai jamais fais et je ne le ferais jamais…

Je crois qu'en ce moment tout se bouscule dans ma tète. Je ne veux pas me montrer méchante ou vexante, je ne veux pas lui faire de mal ou le blesser dans mes paroles. Je suis simplement sur la défensive. J'ai du mal a faire la conversation, j'ai du mal a me dévoiler. C'est constamment comme cela avec moi et, pas seulement avec lui... Avec tout le monde ! Ce coup ci, je crois qu'il est véxé. Il se justifie, annoncant qu'il cherche simplment a me faire sourire... Mais pourquoi ne comprend t il pas que je n'ai pas envie de sourire. Que je n'y arrive pas. Que je n'y arrive plus. Puis, il conclu sa mini tirade en annoncant qu'il ferait mieux de partir. Et, comme pour joindre le geste a la parole, il se lève, se frotte une dernière fois les cheveux et repose la serviette sur le comptoir... ><" Il ne peut pas la ramener dans la salle de bain la serviette ?! Evidemment c'est a moi de ranger hein... xD

- Vas y ! Pars si tu veux mais si je ne voulais pas de toi chez moi, je ne t'aurais pas laissé entrer !!

Il tourne les talons et se dirige vers la salle de bain, j'en profite pour quelques peu lui dévoiler ce que je pense et ressens, lui en apprendre quelque peu sur moi. Il ne s'agit pas vraiment de choses qu'il ignore vu que ce que j'énonce n'est que banalités mais, cela suffit a le faire changer d'avis et revenir vers moi. Il contourne a son tour le petit comptoir et vient auprès de moi, laissant entre nous une certaine distance. Je me sens vraiment mal a l'aise d'avoir parlé comme cela et de le savoir si près de moi. Je crois que j'ai envie de pleurer. Cela fait si longtemps que je retiens mes larmes la, en moi, enfermées avec ma peur et mon mal ètre... Qu'il se taise. Par pitié qu'il ne dise rien. Je sens que je vais craquer s'il continue a se montrer si gentil. J'ai construis une forteresse autour de moi mais, au fond je suis sensible et fragile. Peut ètre trop d'ailleurs et, cette forteresse ne tardera pas a tomber devant tant de gentillesses et de belles paroles... Et pourtant, le voila qui recommence a tenter de me réconforter, a tenter de m'attendrir ou je ne sais quoi. Il me dit qu'il veut me connaitre moi, qu'il ne cherche pas a découvrir mon passé ou ce qui me met si mal aujourd'hui, qu'il ne me juge pas... Purée mais qu'il se taise !! Tant de belles paroles... Je n'y suis plus habituée. Je n'y crois mème plus. Je ne crois pas qu'un mec puisse se montrer si doux et gentil... Sauf peut ètre s'il a une idée derrière la tète. De toute facon, je ne veux pas croire qu'il soit sincère dans ses paroles. Je ne veux pas m'attendrir, je ne veux pas m'attacher a lui, ni a qui que ce soit d'autre... Et pourtant, je viens de poser mon regard sur le sien. Il me regarde avec tant de sincérité que ca en est déconcertant... Mes yeux s'embuent de larmes, des larmes que j'essais d'empécher de laisser glisser sur mes joues, j'essais aussi tant bien que mal de lui répondre, de laisser ma voix s'exprimer mais, je crois que si j'ouvre la bouche, je vais craquer... J'ai pris sur moi si longtemps... C'est la que je suis censée l'envoyer promener, le foutre dehors et refermer la porte derrière lui... Mais nan, je n'en fais rien, je reste le regarder droit dans les yeux... Pour finalement tourner la tète vers la cafetière comme si de rien n'était, j'enclenche le bouton afin de l'allumer et je garde la main près du petit interrupteur. Je ressens enfin ma confiance en moi revenir... Et je peux enfin parler

- Je n'ai pas envie de sourire, je ne sais mème pas si j'en suis encore capable... Et non, je ne suis pas heureuse a rester enfermée ici avec pour seule compagnie un chat mais c'est le seul endroit au monde ou je me sente a peu près bien !! Est ce si difficile a comprendre ?!

Alors que le bruit des gouttes de café commencent a se faire entendre, je repose mon regard sur Jonathan...

A peine ai-je posé la serviette sur le comptoir, après m’être aussi levé, je l’entendis presque me crier dessus que je peux partir et que si elle n’avait pas voulu de moi chez elle, elle ne m’aurait pas laissé rentrer. Bon, elle sait ce qu’elle veut la demoiselle là ? Kay me balance à la gueule qu’elle aime seulement être seule et quand je lui propose de partir elle m’arrête dans mon élan pour me dire ça…Non mais…C’est quoi son problème ?! C’est vrai quoi, j’essais d’être poli, gentil, souriant, le parfait portrait du mec adorable et quand j’essais d’entretenir une conversation la demoiselle en question m’envoie bouler et s’étonne après que je ne veuille pas la déranger plus longtemps. Je ne suis pas vexé ou énervé, je comprends parfaitement qu’elle préfère être seule et si j’étais partis et que le lendemain dans le couloir je l’aurais croisé, j’aurais souris et dis une ânerie comme d’habitude. Rien n’aurait changé si j’étais sorti comme j’avais l’intention de le faire. Mais l’entendre hausser la voix pour me retenir me fait une sorte d’électrochoc, c’est quand elle est mal à l’aise qu’elle a confiance en elle mais si je l’a mettais encore plus mal à l’aise peut être qu’elle cesserait d’être sur la défensive pour se laisser aller…Hum c’est une idée. Je me retourne donc vers elle en haussant les sourcils pour finalement ouvrir la bouche en disant sur un ton légèrement amusé pour essayer de détendre la situation sûrement.

Faudrait savoir ce que tu veux Kay ! T’es du genre suis moi je te fuis et fuis moi je te suis ?! T’aime être seule, je te dis donc que je m’en vais et tu me retiens en me disant ça mais depuis tout à l’heure tu es mal à l’aise en ma présence et tu me dis que tu aimes être seule. C’est un cercle vicieux là. Alors qu’est ce que tu veux au final Kay ?

Je m’embrouille tout seul dans mes paroles mais il y a un fond de vrai dans ce que je dis et j’espère bien faire réagir Kay, positivement si possible pour qu’elle se rende compte que je ne sais plus où me mettre et comment agir ou parler avec elle. Mais voilà qu’elle se laisse aller en m’avouant un peu ce qu’elle ressent et se qu’elle fait, attendrit par ces révélations, je contourne le comptoir doucement en gardant une distance entre nous, histoire qu’elle ne se sente pas prise au piège, étouffée, je ne veux pas qu’elle me repousse et pourtant c’est ce qu’elle n’a de cesse de faire. Je lui dis ce que j’ai sur le cœur, ce que je pense, ce que je veux, je la vois détourner le regard, je sens que sa fragilité ressort…Mais une fois de plus, elle se braque, se met sur la défensive, seul arme qu’elle a contre moi. Seulement je commence à la connaître un peu ou du moins je commence à connaître son caractère et sa manière de faire, j’ai réussis à l’attendrir, mon regard et mes paroles l’ont touché qu’elle veuille l’avouer ou non. Je continu donc dans cet optique en oubliant le ton qu’elle emploie, je plonge intensément mes yeux dans les siens, répondant sur un ton doux et calme pour montrer mon état d’esprit.

Si tu en ai capable, tu es capable de sourire naturellement, par envie, et non pas par simple politesse comme tu le fais si souvent. C’est le seul endroit où tu te sentes à peu près bien ? Pas de problème, alors essais de rendre tout ça mieux encore, trouve toi quelque chose qui t’attire, qui te pousse à te lever le matin, moi c’est fuir mon imbécile et pervers de frère jumeau ainsi que ma nymphomane et mythomane de demie sœur ! Je souris franchement après avoir dit ça sur un ton mi-désespéré, mi-amusé. Mais après ce petit moment de relâchement pour dédramatiser la scène, je reprends en ne la quittant plus des yeux, sur le même ton que précédemment. Ce qui est difficile à comprendre c’est qu’une jeune fille telle que toi, qui a tout pour elle se gâche en se refermant sur elle-même. J’aimerais vraiment pouvoir faire quelque chose, te rassurer, mais je n’en ai pas la faculté malheureusement. Mais ne me repousse pas s’il te plait…Je n’ai pas pitié comme tu pourrais le penser, je ne fais pas ça par bonté d’âme, mais parce que j’aime ta compagnie et que j’aimerai en savoir plus sur toi. Est-ce que c’est mal ?

Je finis ma phrase les lèvres à demi-ouverte, mon regard toujours perdu dans le sien, m'attendant encore à être repoussé, mais je tente tout de même de me blaser de ses vents qu'elle me met ! Qui ne tente rien n'a rien, j'ai tenté le tout pour le tout, on verra bien ce qu'il se passe...

Pauvre petit Jonathan , on dirait bien que je lui fais perdre la tète. Le pauvre ne sait vraiment plus sur quel pied danser avec moi, il ne sait plus quoi dire, ni comment réagir. Il croit peut ètre que je vais le plaindre ?! je ne sais pas ce que je veux, je n'ai jamais su ce que je voulais et c'est de pire en pire. Oui, j'aime la compagnie de Jonathan, oui j'aimme ses efforts déséspérés pour me faire sourire, j'aime ètre avec lui mais, c'est justement cela qui me dérange. C'est cela qui me perturbe et me met mal a l'aise, c'est a cause de cela si je cherche a le repousser... C'est le bordel dans ma petite tète ! Une partie de moi veut s'ouvrir aux autres, passer a autre chose, aller de l'avant, sortir, m'amuser, profiter de ma jeunesse tant que je le peux encore, apprendre a connaitre Jonathan, parler avec lui sans avoir peur... Mais hélas ... Jai peur !! Et je ne parviens pas a passer outre cette peur ! C'est trop dir, cela me bloque et me fait me braquer. Des qu'il fait un pas vers moi, j'en fais deux en arrière afin de me protéger. Ce serait tellement plus facile si je n'avais pas peur, si je n'avais pas a me méfier de n'impoirte quel personne s'approchant de moi... Alors oui, je le repousse des que je sens que je m'attendris et je reviens vers lui des qu'il s'éloigne. Mais, je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. C'est un simple mécanisme d'auto défense !! J'ai l'impression que mes nerfs vont lacher. Cela fait si longtemps que je reste silencieuse, que je ferme ma petite bouche et que je me force a sourire a tous alors que j'ai tout sauf envie de sourire. Ca bouillonne en moi depuis trop longtemps... Qu'est ce qu'il veut hein ?! Me pousser a bout ?! Soit ! Sil continue comme ca, c'est ce qu'il va se passer !

- Ceux que je veux ?! Je veux retrouver le sourire et le courage d'affronter le monde reel mais tu vois je n'y arrive pas, je n'en ai pas la force et je ne vois pas comment tu pourrais m'y aider !! Sinon...

Je fis mine de réfléchir, levant legeremment les yeux vers le plafond puis, je reprend ma phrase la ou je l'avais laissée en suspens...

- Je veux que tu restes !! Je veux faire des efforts et changer...

Je préfère aréter ma phrase la afin de ne pas trop en dire, de ne pas trop me réveler sinon, je pourrais dire des choses que je regretterais par la suite. Ce que je viens de lui dire, je pense que s'il ne m'avait pas pousser a bout, je ne le lui aurais jamais dis. Non mais je viens de légéremment avouer que j'aimais ètre avec lui et que j'avais envie qu'il reste auprès de moi malgrès ce que je pouvais lui laisser croire. Je me pince légeremment les lèvres entre elles montrant ainsi ma gène... Il encre son regard dans le mien. Je sens que je perd le controle, que je m'affaoiblis, que la carapace que j'ai eu tant de mal a me construire s'effondre peu a peu face a lui et cela m'inquiète. J'aimerais oter mes yeux des siens, j'aimerais avoir la force de regarder ailleurs... Mais je ne peux pas, j'aime trop son regard plongé dans le mien. Je me sens étrangement en confiance et, ses paroles me mette a la fois mal a l'aise et en confiance elles aussi... C'est étrange comme sentiment. Il me parle de lui, de son envie de fuir son frère et sa demi soeur, me conseille de me trouver une raison de me lever le matin... J'en ai deja une hein : nourrir le chat xD ( et oui, c'est que je l'aime ce chat xD ) Enfin bref, on ne va pas se remettre a parler du chat car je pourrais la aussi y passer des heures, il est tout de mème ma seule compagnie et mon seul confident... Il m'adressa un petit sourire tout en continuant son récit, me disant combien il aimerait pouvoir m'aider. Mais, je ne vois pas comment il pourrait. Que je ne le repousse pas ? Bizarrement, je n'en ai plus envie, je n'ai plus envie de le repousser, au contraire, je viens mème de faire un pas vers lui... Mes yeux ne pouvaient plus quitter les siens. Il y avait tant d'honnéteté, tant de franchise et de sincérité dans sa voix... Ma peur et mon envie de fuir avait disparu. A vrai dire, je ne réfléchissais mème plus. Je ne me rendais mème pas compte de ce que je faisais. J'écoutais simplement ses mots et tout le reste ne comptait plus. Ce jour la, ce souvenir obsdant ne me hantait soudainement plus... Je m'approchais lentement de lui... Je le regardais, me noyant dans ce regard si envoutant et si réconfortant... Je crois que c'était a moi de parler la. Il venait de me poser une question. Etait ce mal qu'il aime ma compagnie ?! Je ne sais pas... Je ne sais plus ! Je n'ai mème pas envie de lui répondre, je n'ai rien a lui répondre... Je me contente de m'approcher de lui et soudain, allez savoir comment, je me retrouve mes lèvres contre les siennes, ma main droite contre son torse nu... Je vais probablement regretter ce geste sous peu mais, pour le moment je m'en fiche... J'en ai envie, j'en ai besoin... Juste un baiser, un simple baiser... Et tant pis s'il me repousse!

Je ne savais pas trop ce qui me poussait à faire ça, je la pousse à bout exprès pour qu’elle arrive à se débloquer, pour qu’elle se libère d’un poids qu’elle porte sur ses épaules depuis trop longtemps je ne m’attends pas forcément à un secret inavouable ! Non, à vrai dire, j’hésite entre les insultes et une claque en prime, ou un flot de larme, je ne connaissais pas assez Kay pour pouvoir dire avec certitude comment celle-ci allait réagir. Par contre, ce que je sais, c’est qu’elle a peur, je ne sais pas de quoi, ou de qui, mais cette peur est présente partout autour d’elle, en elle, dans ses yeux, dans ses gestes, dans ses paroles. Elle a beau essayé de le cacher, ça se voit comme le nez au milieu de la figure ! Mais je pense également qu’elle ne veut pas s’avouer qu’au fond elle est en train de s’attacher à moi, ou alors elle le sait et ça la terrifie, elle ne le veut peut être pas mais elle ne peut pas non plus s’empêcher d’éprouver des sentiments. Kay me repousse encore et encore, tant mieux ça m’aide à la pousser elle-même dans ses derniers retranchements et c’est d’ailleurs ce que j’ai fais. J’attends avec impatience et nervosité ce qui va se passer, va-t-elle me foutre à la porte ? Va-t-elle se livrer ? Va-t-elle m’en mettre une ? xD A mon grand étonnement elle me répond franchement, même si elle est énervé et ça se ressent dans sa façon de parler, au moins elle s’est un tant soit peu débloquer ce qui est une bonne chose. Elle me surprend même en avouant qu’elle désire que je reste, qu’elle veut faire des efforts et changer…Pour le coup c’est moi qui ne s’est franchement plus quoi dire alors qu’elle me fait face, les yeux dans les yeux, après cet aveux spontané quoiqu’un peu provoqué par mes dires. Quelques secondes plus tard, je me secoue enfin, je reprends un peu contenance pour ne pas paraître ridicule, pour finalement lui dire avec un sourire :

Tout ça ne se fait pas en un claquement de doigt, se serait trop facile et ça prendra du temps figure toi ! Ce n’est pas une question de force, si tu as l’envie et la volonté je ne vois pas pourquoi tu n’y arriverais pas ! Je trouverais bien un moyen, puisque tu veux que je reste ça veut dire que tu aimes bien ma présence donc…Je fais mine de réfléchir avant de dire en haussant les épaules l’air de rien, une lueur taquine au fond de mes prunelles vertes. Je m’incrusterais chez toi beaucoup plus souvent !

Je garde mon sourire même si la suite sera beaucoup moins amusante puisque je dois tenter de la secouer sans la braquer, tout en lui disant ce que j’ai sur le cœur sans paraître trop envahissant et trop franc. Mission impossible ?! Pas du tout ! Je l’ai fais avec un calme et une décontraction qui m’étonne moi-même, maintenant que c’est dit, c’est à Kay de décider de la suite des choses et de toute façon je suis bien trop hypnotisé par ses yeux pour pouvoir ajouter autre chose à tout ce que je viens de déballer. Je n’arrive même pas à détourner mon regard du sien, un silence pesant et lourd de sens s’est installé entre nous, un léger frisson me parcouru l’échine sans que j’en connaisse la raison, Kay ne daignait pas dire un mot j’étais comme paralysé et aucuns autres mots ne sortirait de ma bouche pour l’instant. C’est alors que je vis avec étonnement Kay faire un pas en avant vers moi, se rapprochant sensiblement, quelques centimètres seulement nous séparant l’un de l’autre…Un autre frisson parcouru mon corps, mais cette fois ci j’en connaissais la raison, elle avait délicatement posé sa main sur mon torse, s’avançant une dernière fois pour réduire à néant l’espace qu’il y avait entre nous. Très doucement je sentis alors ses lèvres contre les miennes, penchant la tête sur le côté en faisant remonter ma main sur sa joue, je réponds tendrement au baiser. Je ne sais pas pour quelle raison Kay m’embrasse et à vrai dire je m’en fiche pas mal, je profite de l’instant en approfondissant le baiser, le rendant langoureux, caressant sa langue de la mienne, sans pour autant être brusque. Mon pouce caressant sa joue, ma main toujours posé dessus, je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer après ce baiser, je ne savais pas du tout comment on allait tout deux réagir, ni où ça allait nous mener…Mais je ne réfléchissais pas à cette instant précis, les yeux clos et collé à elle, je n’avais pas vraiment le goût de penser à autre chose qu’à elle et moi, remerciant mentalement cette satané pluie et la perte de mes clés…

Après que je lui ais avoué, non sans mal que je voulais qu'il reste ici, auprès de moi, il semble surpris. Il faut dire que je le comprend, je viens de quelques peu lui avouer que j'aimais sa compagnie alors que depuis que je lui ai parlé la première fois, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre un maximum de distance entre nous. Et puis depuis qu'il franchis le seuil de ma porte je suis plutot froide et désagréable. Et tout a coup je lui annonce que je veux qu'il reste. J'avoue qu'il y a de quoi surprendre. Mais ce n'est que la stricte vérité. Il m'a demandé ce que je voulais, je lui ai répondu sans détour. Ce n'est pas parceque je suis une fille distante et renfermée que je ne sais pas ètre franche moi aussi. En fait, je crois surtout que j'avais dis que je ne voulais pas qu'il parte surtout car il m'avait poussé a bout. Mon coeur avait soudainement pris le dessus sur ma raison, me poussant a lui demander de rester... Et oui, le coeur a ses raisons que la raison ignore. Parceque si ma raison avait pu garder le controle, jamais je ne lui aurais dis cela. Je me serais contenté de serrer les poings, de le regarder ses affaires et de le regarder partir ... Mais non, il avait fallu qu'il me fasse tout un speech, me poussant a me livrer. Je ne me voyais pas fuir la conversation, fuir sa question. Oh et puis mince... Autant jouer carte sur table pour une fois. Fuir et me cacher ne me mène a rien. Il faut que j'aille de l'avant a présent, que je ré apprenne a faire confiance aux gens, a faire confiance aux hommes... D'ailleurs, cela aussi je le lui ai dis. Que je voulais faire des efforts. Il se met alors a m'expliquer avec un doux sourire aux lèvres que je dois me battre pour réussir, que les choses ne changerons pas d'elle mème et que je dois avoir de la volonté. Il croit peut ètre que je ne le sais pas deja cela ?! Quoi que peut ètre que quelque part j'éspère qu'en restant enfermée ici, la peur que je ressens au fond de moi finira par s'effacer d'elle mème. Mais, je dois bien reconnaitre que plus le temps passe, plus cela empire au lieu de s'arranger. Je l'écoute attentivement tout en réfléchissant et je sais qu'il a raison... Il finit par dire qu'il fera tout par m'aider et surtout qu'il vindra plus souvent ici... Je lui adresse alors un large sourire. Un sourire franc et sincère.

Il continue de parler, tentant de me raisonner, de me faire réagir, finissant par m'avouer qu'il aime ma compagnie. Je crois que c'est a ce moment la que mes lèvres sont venues se poser sur les siennes et que ma mains s'est appuyée contre son torse tandis que la sienne venait se poser sur ma joue. Je pensais vraiment qu'il allait me repousser. C'est vrai qu'il semble me draguer depuis le début mais, j'avais cette désagréable impression que j'allais me faire jetter si je l'embrasser... Quoi que je ne regrette pas de l'avoir fait, ni mème qu'il ne m'est pas repoussée. Enfin pour le moment je n'en sais rien, je ne réfléchis mème plus. Ma langue caresse tendrement la sienne tandis que je me colle a lui, posant mon autre main dans son dos. J'aime le contact de sa peau. J'avais oublié combien il était bon de se retrouver dans les bras d'un homme, combien il était bon d'ètre embrassée. Je ne voulais pas que ce baiser cesse. Je ne voulais plus quitter ses bras ou bizarrement je me sentais d'avantage en sécurité que derrière tous ces verrous. Cela faisait si longtemps que je n'avais laissé aucun homme, ni personne me toucher que j'en avais oublié cette délicieuse sensation qu'était le contact de la peau de quelqu'un d'autre...

[ Pas d'inspi' -__-' ]

Adm[ii]n Nombre de messages : 297 Date d'inscription : 29/09/2007

LE DESTIN FRAPPEUR

Cher Jo', ton téléphone portable vibre...et notre chère Kay ayant retrouvée un semblant d'assurance te le subtilise afin de répondre...

"Salut joli cœur, j'ai passé hier, la nuit la plus torride de ma vie...si t'es libre ce soir on pourrait remettre ça..."

...règle numéro un, Kay...ne jamais répondre...

[Le Concierge va se prendre son si précieux balai dans le cul je sens --> xD]

Je ne sais pas pourquoi ça avait dérapé mais j’étais content de la tournure que prenaient les évènements même si je me doutais qu’après ce baiser, les réactions de Kay pouvaient être tout sauf agréable. Mais elle m’a surprise en m’embrassant, peut être qu’elle me surprendra à nouveau qui sait. Sa main sur mon torse m’avait fait frémir, mes le contact de ses lèvres contre les miennes, de sa langue caressant la mienne, avait le don de m’électriser complètement. Elle avait un effet bizarre sur moi et si je n’étais pas occupé à répondre langoureusement à son baiser, je me serais posé pas mal de questions, mais là ,je ne suis pas franchement en état de réfléchir. Mon pouce caressait toujours tendrement sa joue, mon autre main remontait lentement le long de son bras, redescendant ensuite, caressant sa peau du bout des doigts pour finalement laisser ma main se poser sur sa hanche sans aller plus loin. Mais alors que ce moment d’intimité semblait parfait, je sentis quelque chose vibrer dans la poche de mon pantalon à pince noir, encore trempé. Tant pis. Je laisse sonner, ça attendra. Mais je sentis Kay décoller doucement ses lèvres des miens alors que mon portable avait cessé de sonner. Je me recule un peu aussi en ancrant mes yeux dans les siens, tout en souriant. Mais là encore, mon cellulaire vibra de nouveau, je soupire alors en levant les yeux au ciel avant de dire d’un air exaspéré, tout en sortant l’objet électronique de ma poche :

Faudrait que je pense à le jeter ce truc un jour !

En sortant mon portable à clapet, je regarde le numéro qui s’affiche, il n’est pas enregistré dans mes numéro puisqu’il n’y a aucun nom ou surnom, seulement une suite de chiffre. Je m’apprête alors à répondre, mais Kay me prend le portable des mains sans que je puisse y faire quelque chose, j’affiche un sourire amusé et taquin, avant de crier en rigolant à moitié :

Hey ! Tu sais que chez les gens civilisés ça ne se fait pas de voler le portable d’autrui ?!

Dis je en arquant un sourcil, croisant mes bras sur mon torse, la laissant répondre, après tout ça ne me gène absolument pas, le chat refaisant son apparition en miaulant près de sa gamelle, l’heure de manger à sonner on dirait ! Je souris en le caressant, le regardant repartir vers son écuelle, en me suppliant du regard pour que je lui donne à manger, je grimace en levant les mains, faisant ainsi signe à la boule de poil que je n’avais rien sous la main. Mais en relevant mon regard vers Kay, je vis son visage s’assombrir alors qu’elle raccrochait tout juste, ses yeux me fusillèrent et si elle avait des flingues à la place des yeux à ce moment là je serais déjà mort ! Je me relève alors, après m’être accroupit pour caresser le chat, je passe une main sur le derrière de la tête, me grattant légèrement le crâne en fronçant les sourcils. Je demande alors d’une voix mal assurée :

Kay ? Qu’est ce qui se passe ?

Qui est ce qui avait bien pu m’appeler et qu’est ce que cette personne avait bien pu dire pour que le ravissant sourire de ma rouquine préférée fasse place à un visage froid et un regard de glace ? je n’en savais rien, mais en voyant les lèvres de Kay s’entrouvrirent, quelque chose me dit que je ne vais pas tarder à être au courant…

Mes lèvres contre celles de Jonathan, partageant avec lui un langoureux baiser qui me faisait oublier tout le reste, qui me faisait oublier mes craintes. Je me sentais soudain vulnérable mais, peu m'importait, je me sentais bien, la, contre lui, sentant sa peau contre la mienne... Je m'étais pourtant promis de ne plus jamais me faire avoir, les mecs sont si... Ils ne pensent qu'a... Non, je voulais me convaincre que Jonathan était différent, qu'il n'était pas le genre de mec a ne draguer une fille que pour coucher avec elle, qu'il n'était pas le genre de mec a collectionner les histoires d'un soir... Oui, je voulais croire que j'était en train d'embrasser l'homme idéal, celui qui me rendrait peut ètre foi en la gente masculine. Mais est ce qu'un tel homme existe vraiment ?! En tout cas, je voulais y croire !! Mais alors que notre baiser se faisait de plus en plus langoureux, mon corps contre le sien, je sentis un leger vibrement ... Je me détache de lui, séparant a contre coeur mes lèvres des siennes. J'encre mon regard dans le sien sans pour autant laisser le moindre mot sortir de ma bouche. Visiblement, le portable se remet a sonner, il le sort lentement de la poche de son pantalon en sortant une réplique telle que lui seul en a le secret. Je le regarde de travers. Il regarde l'écran du petit objet sans pour autant décrocher. Il compte rester idiot devant le progrès encore longtemps ou quoi ?! En tout cas, moi je ne suis pas d'un naturel patient, je lui arrache le ortable des mains. Il me signale alors que chez les "gens civilisés", on ne volait pas le portable des autres. Il n'a qu'a réagir plus vite aussi. J'hausse légeremment mon épaule droite signe que je m'en fous puis je lui répond d'une voix détachée mais avec un leger sourire.

- Qui a dit que j'étais quelqu'un de civilisé ?!

Je n'attend rien de plus, j'ouvre le petit clapet et appui le portable contre mon oreille tandis que Jamy vient faire les yeux doux a Jonathan afin d'avoir un petit quelque chose a manger. Une voix féminine s'élève a l'autre bout de l'appareil, quelques mots, de simples mots et tout se bouscule dans ma tète... Mon regard se fige sur le pélage de Jamy qui commence a ronronner sous les caresses, un regard perdu, songeur... Mon esprit a soudainement cessé de penser, mon bras se détend laissant retomber ma main le long de mon corps pendant que je referme me le clapet d'un geste rapide.

Huhu... Jle savais ! Les mecs sont tous les mémes ! Des menteurs, des baratineurs, des beaux parleurs qui n'ont qu'une seule chose en tète. Draguer avec de belles paroles pour mettre une fille dans leur lit. Il avait deja eu sa "nuit torride" cette nuit alors qu'est ce qu'il attendait de moi hein ?! Mais qu'il aille voir ailleurs si j'y suis ! Qu'il retourne voius sa p*te !! Non mais, quel hypocrite !! Mon regard était toujours posé sur ce cher Jamy, il était la seule personne a ne jamais m'avoir fait de mal, la seule personne avec qui j'avais envie de passer mes journées, la seule a ne jamais m'avoir mentit. Et, je crois que ca continuera comme cela encore longtemps. Car, ce cher Jonathan n'allait pas tarder a trouver le chemin de la sortie et puis, s'il est toujours a la porte, je suis sure qu'une jolie demoiselle n'attend rien de mieux que de l'acceuillir pour la nuit !! En parlant de ce cher mister Daniels, il a du remarquer que mon humeur avait changé, il se redresse tout en me regardant, mes yeux se posent alors sur lui.
Ce qui se passe ?? Il se fout de ma gue*le ou il me prend vraiment pour la reine des c*nnes ?! Au choix hein... Ou alors les deux a la fois !! Mais bref, peu importe !! D'un geste vif, je lui lance son portable qu'il rattrappe de justesse tout en continuant de me regarder avec un air ahuris. Mes mains se glissent dans les poches arrière de mon jean. Je tourne la tète vers la porte de la salle de bain et dis d'une voix tout ce qu'il y a de plus calme...

- Tu te rappelles où sont tes affaires nan ?! Bien, tu les prends et tu fous le camp !! Je pense que tu retrouveras la route jusqu'a ton appartement !!

Il reste la, a me regarder sans comprendre, je sens qu'il ne va pas tarder a l'ouvrir pour a nouveau me demander ce qui se passe, pourquoi j'ai soudain une telle reaction ... Mais, je ne lui en laisse pas le temps...

- Casses toi jte dis !!!!!!

» Surprise par la pluie... Pas de chance? [PV Jonathan]